L’imagerie des prothèses de hanche : complications communes et spécifiques des différents couples de frottements - 04/02/20
Imaging of hip arthroplasty: Common and specific complications of different bearing couples
Résumé |
Introduction |
Actuellement, la durée de vie d’une prothèse totale de hanche (PTH) est de 15 à 20 ans. Les complications menant à une reprise chirurgicale sont par ordre de fréquence le descellement aseptique, la luxation, la fracture périprothétique, l’usure, les ostéolyses, le descellement septique, les douleurs et la fracture de l’implant. La fréquence de ces complications varie en fonction du couple de frottement utilisé. Un couple de frottement est défini par les matériaux des deux pièces de la prothèse qui entrent en contact l’une avec l’autre.
Données récentes |
Pour augmenter la durée de vie des PTH et diminuer le risque de complication, différents couples de frottement ont été développés : métal-polyéthylène, céramique-polyéthylène, céramique-céramique et métal-métal. Cette mise au point présente : les différents types de prothèses actuellement utilisées ; les modalités d’imagerie des prothèses ; les complications les plus fréquentes communes à tous les couples de frottement ; les complications spécifiques à certains couples de frottement : l’usure du polyéthylène et la luxation intraprothétique de l’insert de polyéthylène pour les prothèses métal-polyéthylène et céramique-polyéthylène, la métallose et les pseudotumeurs pour les prothèses métal-métal, les fractures de tête ou d’insert en céramique et le « squeeking » pour les prothèses utilisant de la céramique.
Conclusion |
La radiographie reste l’examen de routine dans la surveillance des PTH, mais le scanner est devenu la technique de référence en cas de PTH douloureuse, car il est plus performant pour l’analyse des ostéolyses périprothétiques, des fractures infraradiologiques, et pour le calcul des versions acétabulaire et fémorale. L’IRM est utile pour l’analyse des parties molles notamment en cas de pseudotumeur, l’échographie pour les conflits psoas-cupule et la ponction des collections périprothétiques, et enfin l’arthrographie pour le recueil de liquide articulaire en cas de descellement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Total hip arthroplasty (THA) has a survivorship of 15–20 years. Complications leading to surgical revision are, in order of frequency: aseptic loosening, dislocation, periprosthetic fracture, wear, osteolysis, septic loosening, pain and implant fracture. The frequency of these complications depends on the bearing couples used. A bearing couple is defined by the materials of the two parts of the prosthesis that come into contact with each other.
Recent findings |
To improve durability of the THA, different bearing couples have been developed: metal-on-polyethylene, ceramic-on-polyethylene, ceramic-on-ceramic and metal-on-metal. This update presents: the different types of arthroplasty; imaging modalities of arthroplasty; the most common complications common to all the bearing couples; the complications specific to certain bearing couples, in particular wear of polyethylene and intraprosthetic dislocation of polyethylene implant for metal-on-polyethylene and ceramic-on-polyethylene arthroplasty, pseudotumours for metal-on-metal arthroplasty, and ceramic fractures (head or insert) and squeeking for arthroplasty using ceramic.
Conclusion |
X-ray remains the routine examination for THA monitoring, but it will often be necessary to use a CT scan for a better analysis of periprosthetic osteolysis, infra-radiological fractures, and for calculating acetabular and femoral versions. MRI is useful for soft tissue analysis (especially in the case of pseudotumour), ultrasound for psoas-cupular conflicts and puncture of periprosthetic collections, and arthrography for joint fluid collection in the event of loosening.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse de hanche, Couple de frottement, Complications
Keywords : Total hip arthroplasty, Bearing couples, Complications
Plan
Vol 3 - N° 1
P. 47-66 - février 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.